dimanche 30 mai 2010

Coco

Proust avait sa madeleine. Je viens de découvrir mon "ali-nostalgie" : les oeufs au lait. Recette de Ducasse (merci à la fée de Montrouge passionnée de livres de cuisine de m'avoir mis celui-là entre les mains !). Oeufs, lait, sucre, vanille. Je m'exécute. C'est prêt. Je goûte. Et là, je tombe à la renverse. Les papilles, le cerveau et le palpitant qui s'emballent ! Je me revois dans la cuisine d'Elissagaray. J'ai huit ans environ. J'observe le sucre faire des bulles au fond de la casserole cabosée. Le reste je n'y prête pas vraiment attention. Mais à table je m'extasie devant le résultat final : un dôme jaune et doré, brillant, délicatement posé sur un plat à pied. Et le goût ! Ca fond sur la langue, la vanille embaume et ce caramel... Une tuerie. Avec la fée marseillaise j'évoque ce souvenir. Enfant j'entendais "coq au lait" et je me demandais bien ce que le volatile caramélisé venait faire dans mon ramequin. Aujourd'hui je traduis "coco lait", N. avait dû faire un racourci. Coco lait, lait de coco, un moyen peut-être pour elle de glisser quelques effluves de son île dans cette recette si franchouillarde...

Bon, ce week end on devait voir du monde. Plein de monde. Mais finalement c'est un virus qui s'est invité. On est donc resté sagement au chaud. On a fait un gâteau au chocolat, dégusté avec les potes du dessous, histoire de conforter le voisin dans son désir de déménager... Des banlieusards casqués sont venus mettre une fort sympathique animation dans notre retraite !
Privée de ma fée lilloise une seconde fois, je lui prépare de quoi faire passer cet arrêt prolongé en rêvant doucement à sa nouvelle maison...
L'enthousiasme débordant de mes premiers "manequins cabines" (ci-contre la robe de "princesse qui tourne" d'Esther) m'a motivé pour me remettre à la machine. Mes derniers bibis ont bien avancé et seront livrés cette semaine. Prochain contrat : habiller ma filleule pour son premier été !


Et histoire de me motiver, j'ai enfin trouvé la place idéale pour mes affaires de couture. Poubelle les vieilleries dont je n'avais pu me défaire lors du dernier déménagement ! Idem dans les boîtes de vieilles photos : de l'air, de la place, du neuf. La boîte en nacre de N. a pu accueillir les modèles en cours et patrons. Sa place ? Toute trouvée : à côté de la commode en bois de citronier de Madagascar... Nostalgie quand tu nous tiens...

Comme la fée des antipodes se demande ce qu'elle pourrait lire en ce moment, ci joint mes dernières acquisitions. Un nouveau Catherine Cusset dont j'ai adoré Un brillant avenir. Jean-Euphèle Milcé, mon écrivain haïtien que j'ai rencontré là bas et dont j'ai hâte de découvrir l'écriture. Pour la blague, j'ai dû commander car le Merle ne l'avait pas en stock. Il a mis... quatre semaines à arriver ! Comme pour me rappeler le rythme haïtien : tout n'est que patience et longueur de temps... Enfin Corniche Kennedy, offert à ma fée de la Corniche à moi, parce que j'adore la couv' et que ça va m'aider à faire passer cette dernière semaine dans la grisaille avant mon grand saut à moi... Dans une semaine : Corsicaaaaa !!!!!


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